Medelha
D’après l’œuvre de Max RouquetteMedelha, es coma lo vent sens cara e lo temps sens memòria
Médée, elle est comme le vent sans visage et le temps sens mémoire
Max Rouquette – Préface de Médée.
Médée, elle est comme le vent sans visage et le temps sens mémoire
Max Rouquette – Préface de Médée.
Présentation
" On connaît la tragique histoire de Médée, sans doute inventée, en tout cas écrite pour la première fois par Euripide. Médée, délaissée par Jason qui vient de l’abandonner pour épouser la fille du roi de Corinthe, se venge en tuant les deux enfants qu’elle a eus de lui.
[...]
La trouvaille la plus originale de Max Rouquette, son « coup de génie » a été de faire de Médelha une « caraque », une bohémienne, livrée au vide et à tous les vents de l’errance. Le double thème de l’errance et du vide transfigure toute la pièce. Depuis qu’elle a trahi son père et son pays, allant jusqu’à tuer son propre frère pour aider Jason à s’emparer de la toison d’or (elle va même jusqu’à découper son corps en morceaux qu’elle jette dans la mer), elle n’a cessé d’errer avec lui et leurs deux enfants. Sa seule patrie est désormais Jason pour qui elle a commis des crimes inexpiables. Or voilà que cet homme se lasse de cette femme et de leur vagabondage sans fin. Il veut s’établir, « faire une fin », épouser une femme plus jeune, renoncer à la vie nomade pour devenir à son tour roi de Corinthe. La pièce est construite sur cette opposition constante sédentarité-nomadisme, qui donne lieu à des passages d’une poignante poésie. Lié à celui-ci, le thème du vide « emplit », si l’on peut dire, toute la pièce sous différentes figures, le désert, le chemin, le vent, l’immensité du monde. La tragédie s’achève sur un morceau de pure poésie, le psaume du néant.
[...]
Médée représente la vérité aveuglante et son éclat insoutenable, l’état d’incandescence où porte la passion à son paroxysme, quand les sentiments se confondent en un seul métal en fusion, amour, haine, mépris, jalousie, désir de vengeance, envie de meurtre. Comme la science ou la démence, Médée se situe au-delà du bien et du mal. "
Jean-Claude Forêt
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La trouvaille la plus originale de Max Rouquette, son « coup de génie » a été de faire de Médelha une « caraque », une bohémienne, livrée au vide et à tous les vents de l’errance. Le double thème de l’errance et du vide transfigure toute la pièce. Depuis qu’elle a trahi son père et son pays, allant jusqu’à tuer son propre frère pour aider Jason à s’emparer de la toison d’or (elle va même jusqu’à découper son corps en morceaux qu’elle jette dans la mer), elle n’a cessé d’errer avec lui et leurs deux enfants. Sa seule patrie est désormais Jason pour qui elle a commis des crimes inexpiables. Or voilà que cet homme se lasse de cette femme et de leur vagabondage sans fin. Il veut s’établir, « faire une fin », épouser une femme plus jeune, renoncer à la vie nomade pour devenir à son tour roi de Corinthe. La pièce est construite sur cette opposition constante sédentarité-nomadisme, qui donne lieu à des passages d’une poignante poésie. Lié à celui-ci, le thème du vide « emplit », si l’on peut dire, toute la pièce sous différentes figures, le désert, le chemin, le vent, l’immensité du monde. La tragédie s’achève sur un morceau de pure poésie, le psaume du néant.
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Médée représente la vérité aveuglante et son éclat insoutenable, l’état d’incandescence où porte la passion à son paroxysme, quand les sentiments se confondent en un seul métal en fusion, amour, haine, mépris, jalousie, désir de vengeance, envie de meurtre. Comme la science ou la démence, Médée se situe au-delà du bien et du mal. "
Jean-Claude Forêt
Durée 1h20
Tout public à partir de 14 ans
Spectacle bilingue français/occitan Compréhensible par tous.tes.
Production Compagnies Rêves du 22 mars
La distribution
Auteur :
max rouquette
Adaptation, diffusion, jeu & mise en scène :
célia demaret
,
bruno paternot
Musiques :
aimat brees
Dramaturgie :
jean-claude forêt